Ils cherchent à porter un regard neuf et nuancé sur tout un secteur d’activité économique ignoré par la plupart : le démantèlement de bâtiments destinés à la démolition et le réemploi des matériaux de construction et d’éléments architecturaux… Il s’agit de Rotor, le collectif de design et d’architecture fondé en 2005 par Maarten Gielen, Tristan Boniver et Lionel Devlieger. Comptant à ce jour un nombre croissant de membres, il a été construit autour d’une fascination commune pour les flux de matériaux. Commissaire de DECONSTRUCTION, une des expositions principales de la prochaine édition de RECIPROCITY, on vous présente Rotor…
Rotor gère la conception et la réalisation de projets architecturaux et de design, mais son approche est bien singulière : partant d’une observation fine des pratiques de déconstruction et de réemploi des matériaux, le collectif lance une série de réflexions ouvertes et développe une position critique sur le design, les ressources matérielles et la notion de déchet à travers des recherches, des expositions, des publications et des conférences. Bref, des démantèlements théorétiques avant que matériels.
Le collectif bruxellois, qui a représenté la Fédération Wallonie-Bruxelles à la Biennale d’Architecture de Venise en 2010 avec le projet « Usus/Usures », connaît depuis lors un succès sans cesse renouvelé à l’étranger. En témoignent le prestigieux Global Award for Sustainable Architecture à la Cité de l’Architecture de Paris et le Jonge Maaskantprijs 2015 aux Pays-Bas, primant leur recherche sur la thématique des flux de matériaux en architecture et les propositions concrètes proposées, non seulement poétiques mais également pratiques et porteuses de questions sociétales.
Last but not least, Rotor vient de lancer un concours, « Challenge Opalis » (à découvrir ici : http://opalis.be/fr/pages/challenge).
Comment raconter la déconstruction et la valorisation de matériaux récupérés?
Nous sommes très curieux de voir l’exposition pendant RECIPROCITY 2015 ! Une chose est sûre : elle sera au moins aussi originale que le collectif lui-même.